Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Projection
Derniers commentaires
4 janvier 2010

The proposition

Réalisé en 2005 par John Hillcoat (réalisateur du film The road, adapté du roman de Cormac Mc Carthy qui, bien que réalisé après, sort bizarrement avant à cause des aléas de la production), The proposition fut initialement réalisé pour la télévision. Ou du moins y fut-il diffusé avant son exploitation en salle. On est en droit de penser cela tant le western crépusculaire de Hillcoat semble être taillé pour le grand écran. Le film commence en pleine fusillade et constitue un exemple de lisibilité dans la mise en scène, permettant de plus d’être pris directement dans l’action, nous faisant nous attacher aux personnages pris d’assaut.

proposition_ver6

Le « méchant » y est de même présenté, en la personne du capitaine Stanley. Il ordonne le cessez le feu et propose un marché à Charlie Burns : retrouver son frère aîné et le tuer sous peine de voir son cadet exécuté en prison.

Mais rapidement les éléments établis semblent ne pas l’être tant que ça. L’on apprend rapidement que Charlie Burns n’est pas forcément le héros que l’on pensait et que le capitaine Stanley n’est peut être pas aussi féroce que ce que l’on croit et qu’il serait peut-être le plus humaniste de tous.

C’est toute la subtilité de Nick Cave, le scénariste (un personnage hétéroclite occasionnellement chanteur, auteur, compositeur et acteur) par ailleurs récompensé au festival de Venise. Car dans The proposition rien n’est tout noir ou tout blanc, chaque personnage semblant avoir ses bons et ses mauvais côtés, tout en glissant inéluctablement vers une fin qui n’épargnera personne. En effet, le film, bien que contemplatif et présentant en finesse chaque personnage de l’intrigue, présente quelques piques d’ultra violences très efficaces, tout en se plaçant dans le contexte politique que connut l’Australie au moment du Far West.

the_proposition

Tout en éclairant quelque peu sur cette période sombre (extermination des indigènes, loi du talion…), le film se révèle avant tout une ode aux westerns sombres et se place dans la droite lignée du Impitoyable de Clint Eastwood. Cela est dû en grande partie à la réalisation qui sait se faire tantôt spectaculaire, tantôt intimiste et qui sait rester dure, même dans ses séquences incorporant des hors champs (la scène finale est à ce titre édifiante). Mais la réussite du film tient aussi dans la solidité de l’interprétation, dont celles de Guy Pearce (Burns) et de Ray Winstone (Stanley) se doivent d’être soulignées tant ils insufflent vie à leurs personnages.

En résumé, ce western sec, brutal et sans concessions, dont l’intrigue à néanmoins tendance à se diluer de temps à autres mérite toute l’attention des amateurs du genre, et pourquoi pas des autres, s’ils se laissent tenter. Sortie le 16 décembre 2009.

Note : 8,5/10

Article de Mouiou

Publicité
Commentaires
Projection
  • Des critiques de films de genres variés par plusieurs auteurs, avant ou après leurs sorties en salle. Projection est avant tout un laboratoire de critiques en tous genres. Si vous voulez rejoindre le blog, contactez-moi par mail !
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Newsletter
Publicité