The descent 2

En 2005 The Descent sortait sur les écrans. Ce petit film d’horreur réalisé par Neil Marshall (qui n’avait jusqu’alors réalisé que Dog Soldiers, une plaisante série B avec des loups garous)  fit vite sensation, de manière à asseoir son réalisateur au rang de réalisateur majeur du genre. Pour réussir cet exploit, il n’eut qu’à narrer l’histoire de plusieurs amies partant faire de la spéléologie mais tombant rapidement sur des monstres carnivores, les nightcrawlers. Et si le film fonctionnait, c’est principalement car il se basait sur des décors et des cadrages engendrant la claustrophobie et dans lesquels se démenaient de manière primitive et brutale des personnages bien écrits. Un retour aux sources pour le genre en quelque sorte.

En 2009, The Descent : partie 2 sortait.

Prenez un très bon film d'horreur (le premier The Descent, donc) et essorez-le jusqu'à en sortir tous les bons éléments et vous obtiendrez à peu près cette suite.Tout d'abord, le postulat à le mérite de nous prendre pour ce que nous sommes, c'est à dire des personnes peu éclairées (pour être allées voir ce film, sans doute). Imaginez donc : la rescapée du premier épisode ressort mais, ô comble de la malchance, est amnésique. Mais de gentils secouristes qui n'ont absolument rien d'autre à faire, décident de la traîner avec eux dans la grotte même d'où elle sortait.Et ô malheur, ils tombent sur des monstres (mince alors, cette malchance...), ainsi que sur un clone de Xena la guerrière.

Je ne m'attarderai pas non plus sur les clichés qui feraient passer l'empire state building pour un château de sable (du genre, « oui je suis à des milliers de kilomètres sous terre, entourée de tonnes de roches, mais je vais quand même faire une vidéo pour mon fils (laissé seul à la maison, mince...) avec mon portable, on ne sait jamais, je pourrai avoir du réseau quelque part... »).

Ajoutez à cela des personnes encore plus intelligents que ceux qui sèchent leurs animaux dans des micro-ondes (mais bien sûr que la première chose à faire dans une grotte très étroite où le sol peut s'écrouler à tout moment est de se menotter à quelqu’un, voyons...).

Une bonne explication à ce désastre pourrait être l'alcool. Cela expliquerait que le réalisateur du très bon Eden Lake qui cosigne le scénario se soit planté à ce point. Mais cela expliquerait surtout le je m'en foutisme du réalisateur qui, au lieu de livrer une série B qui miserait sur le gore et l'action (et qui en deviendrait sympathique) préfère livrer une réalisation plate et consternante dans sa réutilisation des mêmes plans une dizaine de fois (le monstre en flou derrière, un zoom sur du noir, le monstre qui surgit du côté gauche... bon, là je suis un peu méchant, parce que les monstres surgissent de droite quelquefois... ) et sur l'absence totale de tension devenant rapidement ennuyeuse.

En 3 mots : descente aux enfers.

Note : 3,5/10

Article de Mouiou