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18 mai 2010

Dread

Nouvelle production signée Clive Barker via sa boîte de production, après Midnight meat train et Books of blood, voici un nouveau segment directement inspiré d’une de ses nouvelles tirée de son anthologie Les livres de sang. Néanmoins, le film s’éloigne de la veine horrifico-cuir générée par Barker pour s’orienter vers une autre vision de l’horreur.

dread5

Alors, Dread, de quoi ça parle ? D’une coupe de cheveux tellement horrible qu’elle suffirait à faire de se film un chef d’œuvre horrifique ?

De cela il n’est point question ici. Car en anglais, « Dread » signifie « redouter ». Et c’est bien de peur dont il sera question ici.

L’histoire se base sur plusieurs personnages principaux, tous plus ou moins traumatisés, qui, sous prétexte d’une thèse, décideront d’expérimenter la peur sous des formes diverses et variées.

Dread semble d’ores et déjà s’ériger sous le signe de la peur psychologique. Mais pas seulement.

dread_1

Le réalisateur installe tous d’abord ses personnages, de manière simple et efficace, leurs fêlures se révélant peu à peu aux spectateurs, leur donnant une humanité et une crédibilité bienvenue, permettant un attachement quasi sensoriel. En suivant ses nombreux protagonistes, le film pourrait se perdre, mais il n’en est rien. Le récit est maîtrisé du début à la fin et ira jusqu’au bout (sanglant) de son concept, en faisant peu à peu monter la pression. A ce titre, n’attendez pas des déversements sanglants toutes les secondes, bien que le film comporte quelques séquences violentes bien senties. Car si le revirement final est attendu et convenu, gâchant quelque peu la qualité majeure du film (résidant dans sa capacité à être imprévisible), nul ne pourra nier qu’il ne fait que suivre une logique implacable peu à peu mise en place.

La réalisation est elle aussi à l’avenant, le réalisateur minimisant les effets, collant au plus près des protagonistes et de leurs cicatrices, tout en sachant se faire inventif (voir la scène où la caméra semble fixée à la hache pénétrant dans les parents d’un des protagoniste principal).

Malgré un revirement final prévisible, Dread se révèle être un film d’horreur très efficace, dilatant une ambiance de plus en plus délétère pour ses personnages attachants et allant au bout de son concept. Un film très efficace constituant une bonne surprise, malheureusement encore inédite en France (du moins pour l’instant). A découvrir !

Note : 7,5/10 

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