La meute
Premier long-métrage de Franck Richard, qui avait auparavant œuvré sur des plateaux télé et capté quelques concerts, La meute est une nouvelle tentative de film d’horreur à la française.
L’histoire est celle de Charlotte qui, en prenant un auto-stoppeur, se retrouve dans un bar ou le pire l’attend. Nous n’en diront pas plus pour préserver la surprise des spectateurs, leur laissant ainsi découvrir ce qui compose la meute du titre.
L’histoire, somme toute classique, est portée par des interprètes plus ou moins convaincants, voire inattendus (Benjamin Biolay…) pour ce genre de production. Néanmoins, elle constitue un des point faibles du film, se révélant sympathique, mais déjà vue. Elle préserve cependant quelques surprises et ménage plusieurs moments plutôt drôles et bienvenus (les motards), même si certains trouveront que ces moments dénaturent le film et témoignent d’une recherche d’identité peu aboutie.
La mise en scène se révèle sympathique, qui plus est pour une première réalisation, citant quelquefois Carpenter (notamment dans une scène d’assaut de cabanon). On peut cependant reprocher au film de ne pas réellement réussir à maintenir une tension pourtant vitale dans ce type de film. Les personnages sont peu être trop archétypaux pour que l’on puisse réellement s’y attacher et de nombreuses incohérences viennent gâcher l’ensemble. Même si l’on sent que Franck Richard cherche ses marques, ratant quelques séquences en privilégiant un montage un peu trop long, il se tire néanmoins honnêtement de ce premier exercice. On sent qu’il aime le genre et sa passion se fait communicative
En bref, rien de vraiment neuf dans nos contrées. Si certains réalisateurs utilisent le genre et le transcendent, le réalisateur livre ici un simple plaisir de consommation, ne cherchant jamais réellement à prendre de risque, à se démarquer de ses concitoyens. Cela se ressent plusieurs fois au long du métrage, mais fait de La meute un petit film sympathique. A découvrir le 29 septembre 2010 !
Note : 6/10